En décembre, quand il fait si sombre et si froid, je suis reconnaissant pour les vacances, pour les gens qui se réunissent, pour faire la fête.
Et bien sûr, lorsque la famille et les amis se réunissent, nous mangeons. Heureusement, beaucoup d'entre nous au Canada ont la bénédiction d'avoir suffisamment de nourriture à partager, et inévitablement, lors de la plupart des rassemblements auxquels j'ai assisté pendant cette période des fêtes, il y a plus de nourriture que ce qui peut être consommé lors d'un seul événement.
Cette année, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander quel est le problème avec les rassemblements sociaux, les vacances, les célébrations et le sucre ? Pourquoi l’un en est-il venu à inclure l’autre ? Sommes-nous devenus tellement commercialisés que nous ne croyons pas que vous puissiez organiser une fête de Noël sans sucreries ? Ou est-ce quelque chose de plus biologique ? Lié à notre ascendance ?
Il y a plus de 300 ans, le sucre était à peine présent dans notre alimentation. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, le sucre était un produit très précieux, inaccessible pour la plupart. À la fin du XVIIIe siècle, avec le développement des plantations sucrières aux Antilles, la production et le commerce du sucre se sont développés et sont devenus plus disponibles et plus abordables.
En 1700, une personne consommait en moyenne environ 4 livres de sucre par an.
En 1800, une personne consommait en moyenne environ 18 livres de sucre par an.
En 1900, la consommation individuelle s'élevait à 90 livres de sucre par an.
En 2009, plus de 50 pour cent des Américains consomment 180 livres de sucre par an !
On pense qu'il y a 15 millions d'années, à une époque de refroidissement global, une mutation s'est produite qui a augmenté la sensibilité des créatures simiesques au fructose, de sorte que même de petites quantités ont été stockées sous forme de graisse. Cette adaptation était un mécanisme de survie : mangez du fructose et réduisez le risque de mourir de faim.
Dans notre cerveau, le sucre stimule la dopamine chimique « de bien-être ». Cette réaction euphorique était logique pour nos ancêtres : s’ils mangeaient du sucre, ils auraient plus de chances de survivre.
Le problème est que c’est désormais le contraire qui est vrai. Plus nous consommons de sucre, plus cela risque de raccourcir notre espérance de vie. Mais l’évolution n’a pas rattrapé l’industrie alimentaire.
Le film FedUp lancé en 2014 met en lumière les problèmes extrêmes que pose la consommation de sucre dans la société nord-américaine. 80 % des produits alimentaires disponibles en épicerie contiennent du sucre ajouté. Les prévisions futures indiquent qu’un Américain sur trois souffre de diabète. Le sucre a été comparé à la cocaïne en raison de son caractère addictif.
Ainsi, après des vacances pleines de célébrations chargées de sucre, je relève le défi d'organiser et d'assister à des célébrations cette année sans sucre raffiné dans mon offre. Des clémentines et une assiette de légumes avec houmous ont été offertes pour notre fête du Nouvel An. C'était quand même une fête !